Crue à Paris : comment vendre mon logement en bord de Seine ?

A Paris, le risque d’inondation est élevé. En effet, de nombreuses crues impressionnantes ont eu lieu, et cela constitue une préoccupation majeure dans la région.

De nombreux logements sont exposés à ce risque, et vendre un logement situé en zone inondable est parfois compliqué. Il convient alors de prendre quelques précautions.

La crue de la Seine à Paris

Le 18 janvier 1910, les parisiens se sont réveillés les pieds dans l’eau. Cette année-là, la ville de Paris et la région parisienne ont connu une grande crue, qui a atteinte 8,62 mètres au-dessus de la normale au niveau du pont d’Austerlitz.

20 000 immeubles parisiens et 30 000 maisons de banlieue ont été envahis par les eaux, tandis que celle-ci a également pénétré dans la moitié du réseau de métro, ainsi que dans de nombreuses rues de la capitale.

Pour se déplacer, certains habitants n’ont pas eu d’autres choix que de se déplacer en barques à Paris.

Suite à cette grande crue, la facture correspondant aux dégâts causés, et à la remise en état de la ville et des logements s’est élevée à 400 millions de francs-or, soit environ 1,6 milliards d’euros.

Depuis ce drame, quatre lacs réservoirs ont été créés en amont du bassin de la Seine, et des protections locales, notamment à Paris, ont été construites.

Cependant, ces protections ne peuvent pas empêcher des crues exceptionnelles de se produire, et de causer de nouveaux dégâts et inondations dans la capitale et en banlieue de Paris.

En effet, malgré ces efforts, d’autres crues ont eu lieu.

Par exemple, en 2016, la Seine est montée à 6,10 mètres au-dessus de son niveau normal, et avait alors provoqué de nombreuses perturbations dans les transports, des coupures d’électricité, et la fermeture de certaines entreprises. Elle avait également causé la mort de quatre personnes. En 2018, un phénomène similaire a eu lieu, avec une crue s’élevant à 5,84 mètres.

Ainsi, ces phénomènes sont récurrents dans la région, et font peser de nombreux risques aux parisiens et franciliens.

Quels sont les risques pour les logements situés en bord de Seine ?

Ainsi, de nombreux logements se trouvent en zone inondables à Paris et en régions parisienne.

Lors des plus grandes crues, de nombreux dégâts peuvent survenir. En effet, de nombreuses caves et parking ont été ravagées. De plus, des immeubles ainsi que des maisons ont également été inondés à plusieurs reprises.

Le risque ne pèse pas seulement sur les logements situés en bords de Seine, mais également sur les logements situés au-dessus des nappes phréatiques qui se gorgent d’eau, comme par exemple dans le 15ème arrondissement.

En île de France, on estime à près de 435 000 le nombreux de logements potentiellement exposés aux inondations par débordements, soit près de 8% des logements.

Lorsqu’une telle crue se produit, concernant ces logements à risque, la première chose à faire est de sécuriser les personnes, ainsi que les documents importants, et les produits de première nécessité. Également, il est conseillé de mettre à l’abri les meubles de valeurs se trouvant dans les caves, sous-sols, ou niveaux les plus bas, et de surélever les meubles et les produits dangereux.

Comment vendre un logement en zone inondable et à quoi faire attention ?

Le risque d’inondation est le premier risque naturel en Île de France. Quatorze des vingt arrondissements de Paris sont concernés.

Certains propriétaires de biens situés en zone inondable, soit pour des raisons diverses, soit en raison de la situation du bien et des risques qui pèsent sur la zone, peuvent souhaiter vendre leur bien.

Pour vendre un logement situé en zone inondable, il convient d’entreprendre certaines démarches en amont.

Tout d’abord, afin de renseigner l’acquéreur, il est possible de demander à la commune un plan des zones inondables, afin d’informer la personne sur les fleuves et rivières à proximité, sir des débordements ont eu lieu récemment, et des infiltrations des cas et logements ont été observées.

Par ailleurs, le propriétaire devra obligatoire remettre au potentiel acquéreur certains documents obligatoires et déclarer les sinistres classés comme catastrophes naturelles.

Si le logement est placé dans une zone couverte par un plan de prévention des risques naturels et technologiques prévisibles, l’acquéreur devra obligatoirement être informé. Ainsi, un État des Risques Naturel Miniers et Technologiques ainsi que les diagnostics techniques devront être joints au dossier de compromis de vente.

Pour les acheteurs, il existe également un outil publié par ma Direction Régionale de l’Environnement. Cette cartographie recense et permet de visualiser l’impact des crues des rivières d’Île de France. Chaque personne pourra donc estimer la potentielle hauteur de la crue à une adresse donnée, en fonction de différents épisodes passés.

Bien évidemment, un bien situé en zone inondables intéressera moins les acquéreurs en raison des risques. Pour cela, le prix de vente du bien pourra subir une décote, qui sera proportionnelle aux risques naturels du secteur. De plus, si des mesures de renforcement de sécurité particuliers ont été prise, cela amoindrira évidemment la décote.

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